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Sous la peau de la vache
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1 juillet 2015

Bilan de mi-année

Nous voici arrivés à la moitié de l’année, il me semble que c’est le moment idéal pour faire un bilan.

Mon humeur en écrivant aujourd’hui n’est pas au beau fixe. De quelque côté que je regarde, rien ne me satisfait. Et ce qui pour moi est pire : je ne sais pas quoi faire. Pas de plan, pas de voie en vue, juste un gouffre tout noir.

Malgré un gros coup de motiv’ et un bon démarrage, la reprise du tapédupié… n’a pas pris. J’ai laissé tomber un entraînement, puis un autre. Finalement, j’enfilais mon survêtement plusieurs fois par semaines, mais je trouvais toujours une excuse pour laisser tomber l’entraînement une fois l’heure arrivée de me mettre en route. Je ne suis plus retournée à l’entraînement depuis deux bons mois et je ne sais pas si je serai assez motivée ce mois-ci.

Un premier frein, c’est clairement un manque de temps, ou la mauvaise conscience de m’interrompre dans un travail (notamment parce que mon collègue Tonio, lui, travaille d’arrache-pied jusqu’à neuf heure du soir).
Un deuxième frein, c’est aussi, je le sens bien, l’entraînement lui-même qui piétine. Depuis des années que je suis les entraînements d’Arthur, les discussions dans son dos en arrivent encore et toujours invariablement au même point : son cours n’est pas adapté aux confirmés. Ses changements récents et son relatif désengagement dans l’entraînement ne font que confirmer cette tendance. Peut-être alors qu’il est temps pour moi de passer dans la « cours des grands » et d’aller en club. Est-ce que cela me fera renouer avec l’enthousiasme des débuts ?

Si je n’ai pas été assidue en tapédupié, je n’ai pas complètement lâché le sport puisque j’ai réussi à aller je manière pas tout à fait anarchique en salle de sport. Mais le constat n’est pas très réjouissant. Aucune amélioration au fil des séances, je n’augmente pas d’un poil mes poids d’un mois à l’autre. J’ai la désagréable impression de rester bloquée indéfiniment sur place, comme je reste bloquée au même niveau dans mes essais pour améliorer mes pompes.
Je continue à y aller « parce qu’il faut » et aussi parce que les horaires sont très flexibles (aucun moyen de dire : maintenant de toute manière c’est trop tard). Mais ce n’est pas le highlight de ma journée.

J’ai à nouveau eu le cou bloqué il y a deux semaines, et depuis je traîne un malaise lancinant dans le dos. Cela me désespère complètement et je ne sais que faire.
Aucune raison bien définie à ce mal de dos et tellement de raisons probables que je ne sais pas par quel bout les prendre. Je ne fais rien comme il faudrait, je ne mange pas comme il faudrait, je dors mal, je suis mal assise, et trop assise, mes muscles ne sont pas assez développés, je ne me tiens pas comme il faut, j’ai une mauvaise circulation et des tas de mauvaises habitudes. Pour moi, c’est simple, c’est juste un gouffre très très très noir et confus.

Et par-dessus le marché j’ai une thèse à écrire. Et que je veux écrire. Et vous savez quoi ? Je ne l’écris pas. Je passe mon temps à travailler sur des trucs annexes, dans lesquels je me suis fourrée toute seule par-dessus le marché. Ou alors préparer des cours dont je ne suis jamais satisfaite, quoi qu’il arrive.
Je pense qu’il y a d’une part une espèce d’angoisse de la page blanche de ma part. Je ne me sens tellement pas à la hauteur d’attaquer le vif du sujet que je m’organise sans cesse des étapes préliminaires qui n’en finissent jamais.
Un deuxième problème est certainement que je manque de méthodologie. Vraiment, je ne sais pas ce que je dois faire et ne fais que renforcer et ma panique et mon inefficacité.

Je suis quelqu’un de positif en général. Je n’angoisse pas et je suis toujours prête à me remonter les manches et à me lancer dans un grand plan de bataille en cinq étapes de vingt sous-étapes chacune. J’adore les plans de bataille. Demain est le premier jour du reste de ma vie, tout ça.
Mais là vraiment, ce soir, au moment de faire le bilan, ce que je vois, c’est le gouffre et pas le plan de bataille. Pas le moindre petit bout de semblant de piste à suivre.

Je ne sais pas quoi faire, je suis triste. Je suis fatiguée.

Lundi soir, j’ai dit au Perse Polis que je ne voulais plus qu’on se voit. Parce que, oui, on s’était remis ensemble, il y a des mois déjà, et non, ce n’était pas une bonne idée.
Alors bien sûr, ça n’aide pas à me sentir pleine d’élan ce soir, même si je ne regrette pas cette décision qui au final me fait surtout du bien. Peut-être que d’ici quelques temps, le Perse Polis sera bel et bien enterré et que d’un coup le gouffre me semblera moins insurmontable. Peut-être qu’il s’agit juste d’attendre un peu. Mais on était au milieu de l’année et c’était le moment où jamais pour le bilan.

J’ai beau me dire que ça ira mieux plus tard, je vois vraiment pas où je suis censée mettre les pieds pour avancer maintenant. Et j’ai beau me dire que le Perse Polis y est pour quelque chose, même en essayant d’ôter le Perse Polis du tableau je ne le trouve pas brillant.

Putain ce que je suis fatiguée.

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Commentaires
B
En fait c'était un témoignage personnel, je ne supposais pas que tu vivais ça pile pour les mêmes raisons que moi.<br /> <br /> <br /> <br /> C'était juste pour dire que je connais, l'impression de faire du sur place...<br /> <br /> <br /> <br /> On va dire que pour moi ça bouge aussi beaucoup mieux depuis que j'ai de "bonnes" personnes dans ma vie, qui m'aident à avancer et pas qui me ralentissent ! :)<br /> <br /> <br /> <br /> En tout cas, si mon commentaire semble t'avoir été un peu utile quand même, tant mieux !
L
Je te suis quand même à un certain point: je pense qu'il va falloir que j'accepte que mon état physique n'est pas celui de mes collègues et que je ne peux pas travailler à leur rythme. Donc par exemple, que je dois rentrer plus tôt le soir.<br /> <br /> <br /> <br /> De ce côté, je pense que c'est moins mon regard sur moi-même que celui des collègues qui me gène...
L
Je me doutais que vous alliez mal interpreter le problème. (parce que j'aurais fait pareil)<br /> <br /> Je ne suis pas parfaite, ca me va.<br /> <br /> <br /> <br /> MAIS si je continues sur cette lancée je n'aurai jamais fini ma thèse (clairement, hein), j'aurai des graves problèmes de santé (parce que mon dos va pas s'améliorer avec l'âge) et je ne ferai plus de tapédupié (là, je vous l'accorde, ca serait pas gravissime, mais le tapédupié est bon pour mon dos, etc.).<br /> <br /> <br /> <br /> Donc non, c'est pas une question de m'accepter telle que je suis. Enfin je peux m'accepter sans doctorat et quasi-handicapée, mais j'aimerai bien tout faire pour ne pas avoir à le faire en premier lieu...
B
Fatiguée, l'impression de ne pas avancer....<br /> <br /> <br /> <br /> Je connais !!!<br /> <br /> <br /> <br /> Ca va mieux aujourd'hui. Notamment depuis que j'ai renoncé à être parfaite. Notamment depuis que j'ose faire le grand saut et me lancer dans quelque chose sans idée précise de mes capacités en la matière (juste la conviction que "d'autres le font bien, je devrais y arriver").<br /> <br /> <br /> <br /> Mais aussi, depuis quelques mois j'ai rencontré une personne géniale qui m'aide énormément !<br /> <br /> On peut pas toujours arriver à tout, tout(e) seul(e)...
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