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Sous la peau de la vache
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25 novembre 2008

Pompette (moi ? jamais !)

Réveillée à 5h ce matin, angoissée des conséquences de mon coup de fil d'hier soir.

Depuis un moment, l'espèce de non-dit qui s'est formé au sein des chefs scouts autour de Michi et moi me gène, et pas qu'un peu. J'ai jamais aimé les non-dits. Surtout quand c'est sur un truc qui me fout le moral à plat. Je suis du genre, si je suis malheureuse, la terre entière doit être au courant. C'est toujours ça de pris.
Je sais sans le moindre doute que Chtef-Chtef s'amuse fort de notre petit couple. Je le comprends d'ailleurs, parce que vu de l'extérieur, on est une usine à provoquer les ragots, et que tout le monde aime les ragots, surtout les chefs scouts (et si Chtef-Chtef savait le nombre de ragots qui circulent dans son dos... non, j'arrête :P).
Sauf qu'à force de ne rien voir et de nous jeter malicieusement dans les bras l'un de l'autre en fermant ensuite la porte sur nous en ricanant gentiment, c'est un sacré bourbier malsain qui s'est formé. Et un bourbier dans un groupe scout, qui plus est au sein d'une maîtrise scoute, c'est très dangereux.

Tout ce long préambule pour dire que je voulais toucher un mot à Chef-Chtef de la situation.
Pas lui raconter ma vie et me plaindre de Michi. Juste lui signaler qu'entre moi et Michi, non seulement il n'y avait rien (ce qui bon... est un peu pas vrai, mais j'assume), mais que ça commençait à poser des problèmes.

Mais j'ai pas pu.
J'ai invité Chtef-Chtef à boire un verre avec Bob, avec dans l'idée de lui en toucher deux mots sur le chemin du bar, pour enchaîner ensuite sur autre chose et dédramatiser le truc. Ouais, super plan. Sauf que j'ai tourné autour du pot, sans me décider à rien dire. Ona bien ri, bu un cocktail, puis une bière, et j'avais la tête qui tournait. Impossible de parler devant Bob, et on s'est séparés sur le quai du S-Bahn en riant beaucoup, mais sans avoir fait creuver l'abscès.
Ni une ni deux, j'ai sorti mon portable, et sous le prétexte d'être pompette, j'ai appeler Chtef-Chtef : je voulais lui dire un truc, je voulais dissiper un malentendu sur moi et Michi, aussi désagréable que ça puisse m'être nous ne sommes pas ensemble. Chtef-Chtef a pris son air étonné, non, non, tu te fais des idées, mais écoute, je prends note de ce que tu me dis (c'est super chiant de discuter avec un futur avocat, je peux vous dire !).

C'est bien sûr seulement depuis 5h du matin ce matin que je me suis rendu compte que j'avais PEUT-ETRE dit une connerie quand même.
Alors je me perds maintenant en conjectures pour savoir ce que peut penser Chef-Chtef de ce coup de fil bizarre, de ce que j'aurais dû dire, de ce qu'il me faudra dire la prochaine fois que nous nous verrons, de prier pour que ce n'arrive pas dans les oreilles de Michi, de me dire que je vais foutre la merde là où tout va bien.
De ne pourtant rien regretter.
D'une manière ou d'une autre, il fallait que ça sorte.

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