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Sous la peau de la vache
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18 mai 2009

Une journée de passée

Aujourd'hui, j'ai eu droit à une double ration: mon papa ET mon frère.

Mon frère vient de sortir d'une cellule dans laquelle il était enfermé en isolement.
J'ai eu l'autorisation un peu exceptionnelle de lui parler. L'infirmière n'était pas sûre d'abord, et vu comme je me serait laissée convaincre facilement de ne pas assister à l'entrevue, c'est que dans le fond, je l'appréhendais vachement. J'étais presque dépitée de recevoir l'autorisation. Pas que je ne veux pas voir mon frère, ou lui parler, et voir comment il va. Mais c'est loin d'être aussi simple que ca.
Il était complètement stone, et m'a demandé des nouvelles de la Teutonnie. Dans les moments où il va "bien" après une crise, il parle toujours de lui, du moment de la crise et de ses prises de conscience comme s'il s'agissait de quelqu'un d'autre. Ou d'un personnage de roman.

Mon père était plus mal que ces derniers jours.
Pas vraiment qu'il soit revenu au point où je l'avais retrouvé en arrivant en France, mais tout de même, il était incapable de faire beaucoup de chose qu'il avait réussi à faire ces derniers temps (passer seul en position assise, se lever en prenant appui sur une table).
Il ne cesse de dire à quel point il a mal, et à donner des signes de grande douleur, mais continue de refuser obstinément de prendre des médicaments contre la douleur.
Ma mère trouve que mon père commence à perdre la tête. Je ne suis pas aussi alarmiste qu'elle, mais c'est vrai que certaines discussions tournent parfois vraiment au ridicule. Mon père a toujours eu ses grosses manies, et principalement celle de ne rien faire comme tout le monde. Mais c'est vrai que ce qui est difficile en ce moment, c'est qu'il change son idée fixe tous les jours. Il aura hurlé durant trois heure la veille pour nous expliquer qu'il faut mouiller le broyeur de médicament pour en optimiser le fonctionnement, pour soudain y renoncer totalement le jour suivant.

Mais enfin c'est une journée de plus de passée.
Et quand arrive 11h du soir je m'écroule dans mon lit sans avoir plus le courage d'ouvrir un livre.

Je vais faire dodo, tiens.

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Commentaires
B
J'étais dans une discussion avec Marie-Marthe (une amie que tu as peut-être déjà croisée - à mon anniversaire, par exemple) quand par association d'idées, j'ai pensé à ton père, samedi.<br /> <br /> J'ai beau être athée (en fait, plutôt agnostique, mais athée dans la pratique), je ne pense pas que les prières soient forcément inutiles (incohérent, vous dites ? ha mais ça ne serait pas ma première incohérence, rassurez-vous).<br /> <br /> Je lui ai demandé de faire une prière pour ton père. Si elle y a pensé dimanche, elle en a sans doute fait une pendant la messe (enfin, je suppose que c'est l'un des meilleurs moments pour prier, non ?).<br /> <br /> Bon courage à toi et ta famille.
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