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Sous la peau de la vache
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27 mai 2009

Lundi soir était une dure soirée (bis)

Ce soir là c'était le soir des grands déballages.
En fait, sur internet, j'attendais Sed, qui ne venait pas.

Il a fait son apparition sur skype au moment où je disais bonne nuit à Michi.

J'avais décidé que c'était pour ce soir, et j'avais de toutes facons déjà mal au ventre.
La discussion avec Michi m'avait fichu un tel coup qu'elle m'avait rendue assez egoiste pour pouvoir dire plus facilement ce que j'avais à dire.
En bref, j'ai mis fin à notre brève relation.

La chose s'est étonnament bien passée.
Ce n'était bien sûr agréable pour aucun de nous deux. Mais il avait visiblement vu venir l'orage et a pris la chose assez bien (et sans trop pleurer).

C'est sur les coups de une heure et demi du mat, alors qu'il me faisait part de ses réflexions, que j'ai commencé à avoir envie de vomir. A priori rien d'exceptionnel, parce que les coups de stress-déprime me donnent souvent envie de vomir.
Je n'ai jamais été jusqu'à vraiment vomir dans une telle situation. Lundi soir non plus, mais je ne sais pas si ca aurait été le cas si je n'avais pas vraiment rien avalé de la journée.
Alors que Sed parlait parlait parlait, je commencais à trembler.

J'ai mis un peu abruptement fin à la conversation téléphonique.

C'était vraiment la première fois que j'étais dans un état pareil.
Je frissonais, je pleurais, j'avais envie de vomir. Et je ne pouvais pas me contrôler.
Je me suis fait la réflexion que je m'imaginais exactement ainsi ce que ressent un drogué qui fait un "bad trip". Les descriptions de Christiane F m'avaient beaucoup impressionnées. Mais enfin, je n'avais pas pris de drogue, après tout.

A cet instant j'aurais volontiers téléphoné dans la seconde au spy, en lui demandant de me prendre en thérapie pour une semaine comme il me l'avait proposé.
J'ai eu l'espace de quelques minutes l'intuition profonde que tous mes problèmes étaient liés, et l'envie de m'en débarrasser une bonne fois pour toutes.

J'avais un besoin impératif de téléphoner à quelqu'un, d'entendre la voix de quelqu'un. Mon premier reflexe a été d'appeler Chtef-Chtef. J'ai essayé une bonne demi-douzaine de fois, ce qui était totalement inutile car il était près de 2h du mat, et bien évidemment, le portable était éteind. Je n'avais qu'un numéro de fixe pour joindre Myrtille et je n'aurais pas appelé à une heure pareille chez ses parents. J'ai tenté d'appeler Greg, d'appeler le nouveau chef, d'appeler Line. Je ne pouvais bien entendu pas appeler Michi. Je voulais entendre la voix de quelqu'un, et bizarrement, je voulais absolument appeler un scout, quelqu'un qui connaisse Michi, même si je me jurais bien de ne pas parler de lui.
J'ai fini par appeler pour la ènième fois Chtef-Chtef et à lui laisser un message sur son répondeur. Mes phrases étaient à peine intelligibles tant je tremblait et sanglotais. Je lui disais en substance que j'étais seule, qu'il n'y avait personne et que j'avais besoin de quelqu'un. Que je ne voulais pas dormir seule et que j'avais peur.

Le répondeur m'a raccroché au nez.
Cela ne m'avait bien entendu calmée en rien, et j'ai enfin réussi à joindre quelqu'un: Swift. J'ai laissé sonner 4 fois avant qu'elle ne décroche, la voix toute endormie.
Je n'avais pas besoin de parler. J'avais besoin d'entendre une voix. Swift a tout de suite compris et m'a raconté sa journée par le détail. Elle m'a parlé de tableaux moches. Je l'aurais volontiers écouté toute la nuit.
L'effet a été immédiat. Dès les premiers mots, j'ai arrêté de trembler, j'ai peu à peu recommencé à respirer normalement.

Par la suite, je n'ai pas trouvé d'autre explication que de me dire qu'il devait s'agir de ce qu'on appelle une crise de panique. J'ignore ce qu'est une crise panique, ni si c'en était véritablement une.
Ce que je peux dire, c'est que c'était la première fois qu'un coup de déprime me touchait aussi physiquement, et que ce n'était pas cool du tout.

La crise m'a tellement épuisée que je me suis endormie immédiatement comme un gros bébé.
Ironie: c'est l'idée de dormir seule et de ne pas arriver a dormir qui m'avait mise dans cet état, et ca s'est révélé en définitive un très bon moyen de résoudre le problème.

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