Hammam
Hier, j'étais au hammam.
Je pense qu'à partir de cet instant, chaque minute de ma vie que je ne passe pas dans un hammam est une minute de gâchée.
J'étais avec le Perse Polis. On était tous les deux en extase.
Je lui ai dit : je crois que c'est à peu près ce que que j'imaginais quand je pensais au paradis.
J'ai fait des essais d'auto-hypnose dans le passé (je fais des tas de choses bizarres, cherchez pas). Je me suis imaginée alors monter dans une grosse bulle de savon qui s'envolait dans les airs. Il y faisait chaud, humide, je pouvais m'y déshabiller, m'asseoir en boule, bien confortablement (coucou, je suis une référence foetale, tu m'as bien reconnue là, ca va ?). C'était mon moyen de transport pour passer de la veille à la transe (même si au final j'ai jamais réussi la transe).
Et bien le hammam c'était pareil.
Je me sentais propre comme jamais, en phase avec l'eau, avec moi.
Passé les premières minutes, je me suis sentie aussi très à l'aise avec le Perse Polis. Ma peau avait reconnu sa peau, il pouvait me toucher sans que ca me gêne le moins du monde. L'appréhension que j'avais s'est envolée.
Je suis ressortie avec cette impression d'être propre dans toutes les pores de ma peau. Même propre de l'intérieur.
J'adorais ces petites coupelles qu'on remplissait d'eau. On s'aspergeait sans relâche. D'eau bien chaude, puis d'eau bien fraîche. C'était drôle de voir le Perse Polis refaire sans arrêt le geste de se baptiser.
Je crois que c'est surtout ce geste qui a scellé le lien. On s'est versé de l'eau l'un sur l'autre. Et à partir de là tout était merveilleux. Je comprends vraiment que ce geste ait pu prendre une telle valeur symbolique. C'est comme s'il était inné.
(Moi au hammam.)
C'est aussi sur ces rituels de propreté qu'est beaucoup basé mon travail ayuvdada en ce moment. Intégrer ces rituels au quotidien et les laisser impreigner mon mental.
Évidemment, depuis hier c'est particulièrement parlant.
(rhâ, je veu y retourner)