Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sous la peau de la vache
Sous la peau de la vache
Publicité
Derniers commentaires
Archives
22 février 2010

Le dilemme du Buveur de Lait 1/3

Il est trop tard pour vous raconter le dilemme du Buveur de Lait.

Mais je vous raconte quand même.

Si j'ai fait la connaissance du Buveur de Lait, c'est encore à cause de Rivière.
J'ai déjà raconté le début de l'histoire, depuis le déclenchement de ses hallucinations jusqu'à son internement (le bleu – plutôt noir que bleu, d'ailleurs – sur ma jambe n'est toujours pas parti).
C'est ce jour-là, le jeudi de l'horreur, que le Buveur de Lait et moi avons fait connaissance, dans une situation de l'extrême, je pense qu'on peut le dire.

Car jusqu'ici, je n'avais vu le mari de Rivière qu'une fois en coup de vent, lorsque j'étais venue chez elle travailler sur notre exposé. J'ai été très surprise d'apprendre alors qu'elle et lui étaient en fait séparés depuis bientôt deux ans, « détail » que Rivière n'avait jamais mentionné depuis plus d'un an que nous sommes amies.
J'étais loin de me douter alors que le mari de Rivière allait débarquer chez moi une semaine plus tard complètement ahuri d'entendre ce que j'allais lui raconter. Ni que j'aurai à parler un jour de lui sur ce blog. Ni que le surnom de « Buveur de Lait » allait s'imposer pour lui.

Les aventures de Rivière n'étant évidemment pas terminées, on peut dire que j'ai passé les deux dernières semaines à peu près exclusivement entre leur appart et le mien. Je me suis même laissée entraîner par le Buveur de Lait une après-midi à faire de l'escalade (sa grande passion), histoire de décompresser un peu.

Le lendemain, Rivière sortait de l'hôpital psychiatrique.
Sans médoc.
Y'a des médecins qu'on a un peu envie de les taper, des fois.

Bien que visiblement plus calme, l'état de Rivière n'a cessé d'empirer dans les jours qui ont suivi. La solution de repli s'est imposée : il fallait absolument raccompagner Rivière en Hongrie. Et évidemment, impensable d'effectuer ce trajet en train ou en avion (des fois que l'Antichrist y serait planqué). Donc, en voiture.
Le Buveur de Lait m'a annoncé la décision avec des petits yeux suppliants. « Je sais pas si la mère de Rivière se rend compte de ce qu'elle me demande de faire. Mille deux cents kilomètres, et aller-retour deux mille quatre cent kilomètres ! Je vais jamais y arriver tout seul ! » J'ai lu dans ses yeux qu'il me demandait de venir.

Et j'y suis allée.
Deux mille quatre cent putain de kilomètres à travers toute l'Europe.
Et vous savez quoi ? C'était cool en fait.
Deux mille quatre cent putain de kilomètres, réussis en moins de 48h, 5h de sommeil, arrivée à temps pour mon exam de vendredi matin (que je n'ai bien sûr jamais eu le temps de réviser).
Mais c'était cool.
Puis le lendemain, j'ai entraîné le Buveur de Lait avec moi pour profiter d'un des derniers jours du festival de cinéma.
Et là il a bien fallu que je me rende à l'évidence que ça commençait à être parfaitement ridicule de faire semblant de ne pas voir les énormes perches qu'il me tendait.
Il a bien fallu que je me rende à l'évidence que j'allai devoir me confronter au dilemme du Buveur de Lait.

Publicité
Publicité
Commentaires
S
C'était effectivement une de mes craintes pour Rivière, qu'ils la relâchent sans l'avoir soignée... j'espère qu'elle trouvera un médecin compétent en Hongrie !<br /> <br /> Sacré voyage effectivement... je me disais aussi que c'était bizarre qu'il ne t'arrive plus rien du tout... en fait c'était tout l'inverse !<br /> <br /> Et en plus arrivée d'un nouveau personnage ^^ (bon je vais aller lire la suite)
B
Ah bah je m'en serais pas doutée... ^^
L
Réponse au prochain épisode.
B
Et il en boit souvent, du lait ?
Publicité