Quand je suis arrivée hier matin à l'hôpital, les
Quand je suis arrivée hier matin à l'hôpital, les infirmières m'ont dit que le Buveur de Lait était "en thérapie".
Bon, donc ils ont fini par commencer quelque chose avec lui, finalement - que j'ai pensé.
Une demi-heure plus tard, le BdL m'a rejoins.
"Alors, c'était bien ta thérapie ?
- Mouais, on m'a apprit à faire une corbeille tressée.
- C'est CA ta thérapie ?
- Ouais, c'est l'ergothérapie. C'est pour nous occuper un peu, puis se déstresser.
- ...
- Nan, mais c'est bien, ca me servira en école maternelle quand je serai de retour. J'apprendrai aux gamins à faire des corbeilles.
- Et tu as pu parler à un pyschiatre ?
- Ben hier je suis allé voir le psychiatre et je lui ai demandé si je pouvais sortir vendredi. Il m'a dit qu'il était seulement d'accord si j'avais un rendez-vous avec un psychiatre sur Belin pour commencer une thérapie ambulante.
- Nan mais genre parler de tes problèmes... raconter ta vie... qu'il te pose des questions sur ce qui s'est passé et qui a pu déclencher la crise...
- Ah non, ca on n'a pas fait."
Non mais sincèrement... il sert à quoi ce psychiatre ?
Sincèrement, hein...
La fameuse Moni est venue lui rendre visite. Ainsi, j'ai pu faire sa connaissance (et elle la mienne).
Elle pensait à peu près la même chose que moi des pratiques du super psychiatre qui ne se préoccupe que du dosage des médicaments. Mais sortir sans être pris en charge est hors de question. J'oppine.
J'avais emmené au BdL le numéro de la clinique où Chtef-Chtef m'avait dégotté un rendez-vous il y a quelques années.
Ce matin, la grande affaire a donc été de trouver un psychiatre prêt à le prendre en charge. Le BdL m'a appelée super énervé. On ne faisait que le renvoyer de service en service, de rappeler plus tard. "Tu peux pas le faire, s'il te plaît ?" Ben voyons. C'est évident que j'ai rien d'autre à faire. Je suis tombée sur des standardistes plus désagréables les uns que les autres, qui m'ont dit que je frappais à la mauvaise porte (ah bon, y'a pourtant écrit "thérapie ambulante" et "maladies de la peur" sur votre site web, je vois pas ce qui peut correspondre mieux à ce que je cherche).
Quand je l'ai rappelé pour lui dire qu'on me conseillait de contacter sa caisse d'assurance, il s'est mis à geindre. Qu'il était hors de question qu'il demande à sa caisse maladie. Que personne n'en avait rien à foutre, personne ne l'aidait, que de toutes facons, puisque c'était comme ca, il n'avait pas besoin de psychiatre, qu'il allait sortir parce que personne n'avait le droit de le retenir enfermé contre sa volonté. Fantastique.
A l'instant, il vient de m'appeler, un peu calmé. Il a réussit à avoir un rendez-vous. Pour le 2 mars. Super. Maintenant, c'est moi qui ne suis pas calme.
Je ne me tape pas six heures de trajet et 10 € de train tous les deux jours jusqu'à mars, c'est hors de question. J'ai quitté mon taf pour bosser sur mon master, pas pour passer ma vie en service pyschiatrique.
Je suis fatiguée.