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Sous la peau de la vache
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1 février 2011

Noel - des pleurs

Fash-back et nous voici un mois et dix jours en arrière...

Je quittais Belin, j'arrivais dans la Ville. Et cette année, j'avais sacrément envie de revoir ma famille.
J'étais contente de les revoir, tous ces gens. J'avais hâte de manger du foie gras, j'étais même pas traumatisée d'avance à l'idée de passer des journées entières à table et de ne pas travailler.

Puis y'avait un monsieur que j'avais bien envie de voir.
Un petit monsieur tout frais sorti de l'oeuf, le bébe de Swift, dont j'avais suivi les pas un à un à distance, mais que je n'avais pas encore vu.
Et puis, encore plus que le petit monsieur, y'avait une nouvelle maman que j'avais super méga envie de voir.
Mais alors super méga envie.

J'avais même un peu peur de snobber le bébé pour me jetter au cou de ma Swift, je me disais que ca serait pas sympa quand même, même si c'est qu'un bébé, je l'ai jamais vu, faut que je montre un minimum d'intérêt.
Mais non en fait c'était pas ca.
J'avais peur de voir un bébé, de me demander ce qu'il fout là, puis de voir Swift, et de pas piger le lien avec le bébé-qui-fait-caca à côté. J'avais peur que le bébé soit un intru dans cette famille, et que je n'arrive jamais à me faire à l'idée qu'il existe. Je veux dire, ca m'arrive encore souvent de me demander d'où sort cette gamine de 9 ans qui parle trop fort et m'appelle "marraine" à longueur de temps, comme si on se connaissait. Alors un bébé de trois mois, que j'ai encore jamais vu, vous pensez...
Swift et un bébé, c'était trop abstrait pour moi.

En même temps, il me semblait que j'aurais dû être tellement heureuse.
Et puis, j'étais heureuse. J'étais heureuse depuis le moment où j'ai appris que Swift était enceinte. Je trouvais ca fantastique.
Et quand j'ai appris que le petit était né, j'étais heureuse. J'étais heureuse pour Swift, j'étais heureuse de la vie.
Mais...
Mais y manquait du bonheur à ce bonheur. Ca aurait dû être un bonheur trop grand, j'aurais dû pleurer, j'aurais dû devenir hystérique. Je veux dire, merde quoi, Swift, ma Swift, un bébé, mais putain de chiotte quoi, mais c'est pas possible, mais il faudrait qu'il y ait un tremblement de terre, ou que quelque chose explose. Ou un infarctus, moi, je sais pas, quelque chose quoi.
Et puis non, tout restait comme avant. Moi, je restais comme avant. Et je disais "ah ouais, un bébé, cool". Et je ne pleurait pas.

Mais bouge pas, que je me disais, ma fille. C'est que tu l'as pas vu encore, le truc. Tu t'es pas encore rendu compte, c'est ca. Ce jour-là, tu vas arriver, et tu vas le voir, et tu vas comprendre, et tu vas exploser en sanglots comme une gueudin, et tout le monde va te regarder bizarrement, et on comprendra pas, et puis Swift te regardera, et elle comprendra, elle, et en fond sonore on mettra un truc cool, genre du Chopin ou un truc dans le genre.

Et ce jour-là, donc, je suis arrivée. Et puis Swift est arrivée, avec tout un barda, le père, le bébé, et tout le reste. J'ai fait un bisou à Swift, j'ai fait un bisou au papa, j'ai fait un bisou au bébé.
Pis j'ai regardé le bébé. J'ai regardé si il avait un truc moche de bébé, genre la peau frippée, ou de la morve qui tombe du nez. Mais non. Son bébé, à Swift, il est parfait. On dirait un bébé photoshopé pour une pub de lessive. Puis sage comme une image, le truc.
Dingue quoi, comment qu'elle a fait pour faire un bébé aussi bien ?
En définitive, j'ai regardé le bébé en tout et pour tout dix longues secondes. J'ai pensé, "ah ouais, un bébé, cool", et je suis allée manger du foie gras.

Le problème, c'est qu'on a pas sorti le foie gras tout de suite. Il a fallu attendre le jour de Noel.

Le jour de Noel, je suis arrivée pour le super repas de Noel chez ma tante.
On était un peu à la bourre, mais comme on n'était qu'un peu à la bourre, on était les premiers. J'ai donc tournicoté un peu dans le salon en attendant le reste de la famille et le foie gras.

Le premier à arriver, c'était mon cousin M (le frère de Swift - y'en a qui suivent pas au fond !).
Ou pour être plus exacte, le premier á arriver, c'était un très grand garcon, avec un vrai corps d'homme bien fait, le bassin étroit, le torse large. Il portait un jean foncé qui lui allait vraiment bien. Et ce mec, c'était mon cousin M.
Je l'aurais à peine reconnu. Qu'est-ce qui a pu le transformer ainsi ? Mon cousin M, c'etait un gamin grandi trop vite, rondouillet et instable. Et puis sa copine l'a quitté. M a beaucoup souffert, a changé sa vie... et le voilà devant moi. Méconnaissable.

"Salut L"
Bise-bise.
Il va plus loin.

Tout l'amour que j'ai toujours eu pour mon cousin déborde de mes yeux.
Je l'admire.
Et je pleure.
Un truc de gueudin.

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Commentaires
S
Ah oui hein, je sais pas où commenter avec ce double message :p<br /> <br /> Bon sinon ce n'est pas grave si tu ne t'es pas effondrée en larmes devant la beauté et la magnificence de mon rejeton, ce n'est qu'un bébé hein. Sinon pour comment j'ai fait pour qu'il soit comme ça, ben moi j'ai rien "fait", c'est lui qui s'est accroché dans mon ventre. S'il devient délinquant, c'est ce que je dirais au juge pour pas avoir à rembourser ses bêtises.<br /> <br /> Concernant mon frère, j'ai moi-même encore du mal à intégrer le changement et pourtant je le vois toutes les semaines et toutes les semaines je me demande qui est ce mec super canon et super doué qui squatte dans la chambre de mon frère. Pas que je préférais le M. d'avant - il est beaucoup plus agréable à fréquenter maintenant - mais ce sont deux personnes différentes dans deux corps différents, ça fait un peu bizarre.
B
Pourquoi tu postes deux fois ? ^^
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