On commence l'année en porno
Pour bien commencer l'année, commencons avec du porno, des ragots, de la cuisse nue, bref, commencons en beauté.
J'ai encore mieux, commencons tout d'abord avec Geralt torse-poil, parce que je fais ce que je veux sur mon blog:
VOILÀ.
Le film porno, je vous le raconterai pas en détail, mais c'est celui qui tourne en boucle dans ma tête depuis que j'ai quitté la capitale, avec Ferrat et moi-même en acteurs principaux. Que Ferrat n'ait pas une touche d'acteur porno ne change ab-so-lu-ment rien à l'affaire, dans mon film porno, il assure un max, il me fait kiffer.
Bref, je suis en maaaaanque grave. Je crois aussi que c'est le moment du mois où les hormones te piétinnent méchamment les nerfs, genre "ah ouais madame je-trouve-que-c'est-mieux-de-prendre-notre-temps et moi-je-suis-une-femme-forte-et-célibataire-si-je-veux, tu peux répéter un peu pour voir, là ?"
Hier soir, j'étais invitée à la fête d'anniversaire d'Arthur.
Je sais pas si vous avez saisi le truc, alors je vous la refait: Arthur FETE son anniversaire. Arthur. Arthur, alias le gars je-n'assume-pas-mon-âge, fêtait son anniversaire. Ca fait 5 ans que je le connais, j'avais encore jamais vu ca.
Il s'est passé bien des choses depuis que je ne venais plus régulièrement au tapédupié. Arthur s'est brouillé avec Juliette, qui s'est barrée dans un club. Quasiment tous les "anciens" ont suivi (Dikaprio et Yogi, entre autre). Le résultat est que je ne connaissais presque personne à cet anniversaire, si ce n'est le Perse Polis, le Vieux, Pac, Princesse et un ou deux gars qui débutaient à peine à l'époque (mais qui m'ont fait fête quand ils m'ont revue comme si j'étais leur super pote, ca faisait chaud au coeur). De très longues discussions très arrosées de bière avec le Vieux puis avec Pac m'ont permi de récupérer les derniers ragots.
Tout est donc de la faute à K.
Par une concidence assez étrange, le dernier cours où je suis allée avant de sombrer dans ma longue traversée du désert du tapédupié, une nouvelle déboulait. Elle s'appelait K. et Arthur me l'a pour ainsi dire confiée pendant tout l'entraînement.
Lorsque je suis revenue, quelques mois plus tard, je n'ai plus reconnu Arthur ni son entraînement. Pendant l'entraînement, Arthur ne s'entraînait plus qu'avec K., ne rigolait plus qu'avec K., ne faisait plus attention qu'à K. On ne faisait plus de changement de partenaire et on ne s'étirait plus. Et même, le soir où Juliette et le Perse Polis venaient de refaire leur test de casse et où nous sommes allés fêter ca autour d'une bière (soirée où je suis "revenue avec le Perse Polis et où j'aurais mieux fait de rester dans mon canapé), Arthur n'est pas venu. Arthur ne pas venir boire une bière ? J'en suis restée comme deux ronds de flan. Un verre de bière à la main, j'ai eu deux longues conversations avec le Vieux et avec Pac, qui faisaient le même constat. Arthur n'était plus vraiment attentif aux élèves. On ne se retrouvait même plus le samedi soir pour boire une bière après l'entraînement. Plus de fête de Noel et plus de fête en général. Même aux camps d'entraînement, Arthur restait le soir dans les baraquements à discuter avec K. et ne venait plus dans la salle commune faire la fête avec les autres.
Je n'ai eu moi-même l'occasion qu'une fois de vraiment discuter avec Arthur, un jour que, justement, K. n'était pas venue. Je n'avais pas osé parler de K., mais je l'avait fait parler, et il m'avait confié qu'il se préparait pour un deuxième dan et qu'il avait des petits soucis de santé. Je m'étais donc dit que K. n'était peut-être pas vraiment en cause, qu'Arthur prenait à coeur ce dan dont il avait envie depuis des années et qu'il se concentrait dessus à fond.
Quelle ne fut pas ma surprise en revenant à Belin après mon séjour dans la capitale et en me précipitant à l'entraînement d'Arthur de ne pas y voir K. Ni le lendemain. Ni le jour suivant. Arthur faisait des blagues, le changement de partenaires avait été réinstauré ainsi que les étirements. Mais lorsque je n'ai pas vu K. à la soirée d'anniversaire, j'étais fixée.
MOI : Mais au fait, dis moi... Pas de K. ?!?
LE VIEUX : Ouuuuuhhhh, sujet délicat.
MOI : Je m'en suis doutée.
LE VIEUX : Ca lui a fichu un sacré coup, à Arthur. Ca faisait déjà un moment qu'ils n'étaient plus que sur une base... amicale. Mais maintenant, elle ne vient plus du tout.
MOI : Et on en sait pas plus ?
LE VIEUX : On n'en sait pas plus. Ou plutôt, moi j'en sais un peu plus, mais je n'ai pas à en parler.
C'est legit. Même si Arthur ne sait pas garder un secret, je ne trahis jamais les siens. Pas de raison que Le Vieux n'en fasse pas autant. Le Vieux, il est réglo.
Pac était un peu moins retenu (et c'était plus tard dans la soirée, il était un peu plus bourré (moi aussi)). Il m'a raconté la brouille avec Juliette, le départ des autres anciens. Il pense ne pas tarder à partir aussi les rejoindre. Il m'a aussi parlé du mec qui dansait avec Princesse et qu'elle avait rencontré sur le chemin de St Jacques et avec qui ca se passait "très bien" (plutôt mode cul, visiblement). Il m'a raconté qu'il s'était mis au yog à cause de moi (j'étais flattée), mais qu'il s'était blessé à la main (comment on peut se blesser à la main au yog ?). J'ai parlé de mon club de tapédupié à la capitale, d'à quel point j'avais pris mon pied (hallucinant, je vous jure). J'ai dit que je voulais garder le même rythme : entraînement tous les jours, pause totale le week-end. L'idée lui plaisait aussi, mais il a une copine. Ca fait partie des "chances" d'être célibataire, mon vieux. Il a remarqué qu'un peu de sexe de temps en temps n'était pas mal non plus, cela dit. Moi, pensant à mon film porno qui se déroule chaque seconde dans ma tête, je remarquais que tout dépendait de la définition qu'on donnait à "sexe" (ma relation torride avec mon coussin est particulièrement frustrante en ce moment). Il m'a demandé si j'étais célibataire depuis longtemps. Putain de beaucoup trop longtemps.
Pendant ce temps, le Perse Polis se balladait en m'ignorant un peu. Évidemment, surtout après quatre bouteilles de bière, il me faisait sacrément plus envie que tous les autres mecs de la soirée réunis. Mais j'étais pas assez saoûle pour ne pas savoir que dans son film porno à lui, la meuf se faisait bien chier et que ca lui était parfaitement égal.
Brrr.
Rien que l'idée me refroidit direct. Pas de danger qu'on m'y reprenne.
Avec cette fête, la boucle est bouclée et j'ai l'impression de revenir à la case départ en ce qui concerne l'entraînement. J'aurais vraiment trop mauvaise conscience de quitter Arthur. J'aime trop Arthur, je lui dois tout ce que je sais, je ne peux pas me résoudre à faire comme les autres et à juste partir et le planter là. C'est inconcevable. D'autre part, si je reste comme avant, je vais juste piétinner sans faire de progrès. Je ne trouve pas de solution à ce problème. Je pensais revenir de la Capitale avec les idées plus claires, mais les déboires d'Arthur m'ont à nouveau fait flancher.
En attendant de trouver une solution (la seule que j'entrevois, c'est d'en parler sincèrement avec Arthur, mais va falloir prendre des gants ultra-atomiques), je vais me lancer quelques semaines en danse-à-la-barre les deux jours par semaine où Arthur ne fait pas d'entraînement. Ca va me changer, me faire bosser les bras et la souplesse et C'EST PUTAIN DE SEXY quoi.