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Sous la peau de la vache
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3 février 2016

Coup de poker

Oui, celle-là, elle était facile...

Je vous fait pas un dessin : ceci est le résumé de ma dernière entrevue avec Ferrat, celle à laquelle j'étais allée en nageant dans de la guimauve. Moins les tortues mignonnes et les lèvres qui se rapprochent. Et sans l'aide de la méchante sorcière, il ne s'est rien passé.
My oh my, il est intimidé...

Bon, je ne suis pas une princesse Disney des années 80, et personne n'a décrété que c'était au mec de faire le premier pas.
Et vraiment, j'étais à deux doigts de sauter le pas, mais...

Voilà : "mais".

Mais j'ai levé les yeux sur lui et j'ai eu l'espace d'un instant le vertige de ce que j'étais sur le point de faire.

Je me suis rendu compte que rien n'avais changé depuis un an et demi, et qu'apparaitre en protagoniste de mes films pornos ne le rendait pas plus connu de moi au bout du compte, que le Ferrat que j'avais devant moi n'étais pas le Ferrat de mes films pornos personnels. Pas seulement parce qu'ils ne se ressemblent qu'imparfaitement, parce que j'ai du mal en fermant les yeux à le redessiner devant moi. (Je raccroche mon souvenir imparfait à sa moustache, si caractéristique mais qui change à chaque entrevue un petit peu, et j'essaye d'y ajouter à peu près le menton mal rasé, le petit nez et les pommettes émaciées. Mais son visage ne se dessine jamais parfaitement, il est flou et plein d'erreurs. Seuls ses yeux et sa moustache ressortent avec un peu de netteté, ses yeux qui sont avec ses mains ce qu'il y a de plus beau chez lui.) Non, pas seulement à cause de ca, sans quoi ce ne serait pas bien grave, mais aussi à cause du sentiment que dans toutes ces entrevues il n'a fait que parler d'un point de vue extérieur à lui même, parce que nous avons dans le fond surtout parlé de maths, de théories politiques et de bouquins, mais qu'il ne m'a pas dit grand chose de lui vraiment. Je connais son emploi du temps et les noms de ses potes, mais je ne connais pas le plus petit de ses rêves.

Mais même ca, ca ne suffit pas à expliquer le vertige qui m'a pris.
Parce que jusqu'ici, rien de nouveau, se lancer dans une nouvelle histoire, c'est toujours un coup de poker. On ne connait jamais toutes les cartes et on n'est même jamais sûr que les cartes ne sont pas faussées. Il suffit d'avoir envie de jouer, en se disant qu'on peut perdre.

Mais quand j'ai levé les yeux sur lui, je l'ai vu et j'ai eu une telle peur pour lui de l'entrainer avec moi dans ce jeu. Il avait l'air de tellement peu en connaitre les règles.
Bref, j'ai tellement eu peur de faire une connerie pour m'amuser, de lui faire mal et de le blesser que j'ai pris peur. J'ai lâchement lâché l'affaire et j'ai laissé la discussion poursuivre son cours inoffensif habituel.

Maintenant, une semaine plus tard, je regrette un peu.
De toute manière, la situation ne peut pas s'éterniser sous peine d'en devenir ridicule. Il est temps que l'un d'entre nous se lance et que nous prenions une décision.
Bien entendu, je n'ai aucune envie d'arrêter de le voir. Il a des beaux yeux, des belles mains, et il me parle de maths et de bouquins, je peux rien contre des arguments pareils, moi !

Il n'empêche que quand j'y pense à certains moment, j'ai vraiment vraiment peur de ce qui va se passer. J'ai peur de changer d'avis, de bloquer face à lui, de me rendre compte qu'il y a pas moyen. En un mot, j'ai peur de reproduire ce qui s'est passé avec Sed. Ils sont tous les deux trop le même genre de personne pour que l'analogie ne se fasse pas. J'ai peur que le déclic magique n'ait pas lieu.

Comme je disais, rien de nouveau. On ne sait jamais à l'avance si ca va marche ou non, ni pour combien de temps.
Il ne reste donc plus qu'à attendre la prochaine occasion, et cette fois-ci partir au all-in et croiser les doigts. Je suppose que "c'est la vie".

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Commentaires
S
Je comprends cette peur, qui est d'autant plus forte que tu as eu une expérience "malheureuse" avec Sed. Mais Ferrat n'est pas Sed, donc même si ça peut "ne pas marcher", ça sera forcément différent ! (sinon tu es bonne pour une thérapie ^^').<br /> <br /> <br /> <br /> Bref foooooonce. <br /> <br /> <br /> <br /> Enfin s'il ne fait pas partie des garçons que ça effarouche quand c'est la fille qui fait le premier pas. Parce que hein ça reste quand même grandement gravé dans leur inconscient que c'est à eux de le faire et certains mecs le prennent très mal (donc disent qu'en fait ils ne sont pas intéressés alors que tout leur langage corporel dit le contraire) quand c'est la fille qui le fait - oui c'est du vécu et du observé.<br /> <br /> <br /> <br /> Quant à "lui faire mal et le blesser", c'est un grand garçon, il arrivera à se réparer si tu le blesses.
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