Avant de commencer
Avant de commencer à écrire le post que j'ai envie d'écrire - plutôt d'écrire sur l'idée très vague et confuse qui rend un post nécessaire, parce que le post en lui-même je me demande bien comment je vais réussir à le ficeler pour qu'il ressemble à quelque chose - s'est posée la question de jusqu'où je voulais aller sur ce blog.
Le blog, c'est très bizarre. C'est un truc à soi et rien qu'à soi, et on y fait bien ce qu'on veut.
Mais blogger, ca reste un rapport social. Il y a des gens en face, et du coup, il y a toujours une limite. Même dire "pas de limite" c'est une limite. Et "pas de limite", c'est facile à dire.
Ce week-end, j'ai été en contact avec ce qui représente les 3/5 des lecteurs de ce blog. Puisque j'ai vu 3 lecteurs, et que vous êtes 5. Et bien j'ai pas du tout eu l'impression de voir les lecteurs de mon blog. Je savais bien sûr qu'ils avaient lu mon blog et tout. Mais ca ne m'a pas fait m'épancher spécialement vers eux, on a pas décortiqué ce qui m'arrivais, et si je ne me sentais pas bloggeuse en face d'eux, je n'ai pas eu non plus l'impression qu'eux se sentaient lecteurs en face de moi.
BREF.
On bloggait pas en direct live.
Ce qui semble assez logique, hein.
Mais comme je disais, parler ici de moi (je suis 100% super méga égocentrée sur mon blog, rassurez-vous, c'est juste l'effet blog) à des gens, c'est toujours un rapport social. Et j'ai pensé qu'il y a des gens qui veulent sans doute ne pas tout savoir. Et d'ailleurs, ai-je envie de tout dire.
Je veux dire, si je vous décris par le détail - disons - l'anatomie d'une partie intime de mon corps, ben pas dit que je vais être super à l'aise pour regarder Siruss dans les yeux à notre prochaine fiesta commune. (D'ailleurs c'était un exemple un peu trash au hasard, je ne vois pas trop comment décrire mon clito pourrait être motivé par un quelconque étalage de mes états d'âme, mais sait-on jamais).
On peut donner un exemple un peu plus réel. Rien ne me ferais plus plaisir que de m'étendre pendant des paragraphes et des paragraphes sur le fameux "jeune homme pas repoussant" dont il a été question dans les commentaires du post précédent, mais je ne peux pas. Swift me dit penser savoir de qui il s'agit. Cela est possible, ou peut ne pas être le cas, peu importe dans le fond (même si je suis EVIDEMMENT curieuse de savoir qui tu as en idée, Swift (et savoir qui est ce putain de basque...)). En parler ici, c'est interférer avec mes rapports sociaux hors-blog. Ce n'est d'ailleurs pas forcement un mal. Mais tout est encore trop confus dans ma tête pour que je sache si j'ai envie (i) que mes élucubrations écrites aient une répercussion dans la "vraie" vie, et (ii) que les lecteurs ici présents le sachent lorsqu'ils seront devenus des non-lecteurs dans la "vraie" vie (ou plutôt : que je sache que les lecteurs ici présents le sachent (putain, ouais c'est un bordel immonde dans ma tête, au cas où vous étiez pas encore au courant)).
Peut-être que ca viendra.
En attendant, le monsieur "pas repoussant" de la soirée sera nommé ici présentement du doux nom de Baltazar.
Il faut aussi faire entrer sans trop d'introduction Camarade, un jeune homme fort bien fait de sa personne qui vend des bagels avec moi. Je veux vous en parler depuis super longtemps (enfin au moins deux semaines quoi), mais j'ai comme qui dirait jamais eu le temps.