C'est Noel

C'était vraiment Noel la dernière fois que j'ai vu Arthur.
Une entrevue tout ce qu'il y a de plus nowelesque, avec de la joie, de l'émotion et tout et tout.

De la joie, parce que j'étais en joie.
Après une ou deux semaines à vide où j'étais aussi gaie et vivante que si j'avais été lobotomisée par un chirurgien pour plantes vertes associales, j'ai enfin retrouvé un peu de verve, et j'ai pu enchaîner les blagounettes, ne pas laisser Arthur mener tout seul la discussion, le faire rire et me marrer en même temps.
Bref, une bonne discussion comme je les aime, avec une L comme je l'aime (ca m'arrive).

De l'émotion aussi.
Encore une fois, Arthur et moi nous sommes retrouvés à blablater entre nous dans notre coin. Une discussion qui a roulé sur Noel --> les cadeaux --> les cadeaux pour "les parents".
"Les" parents, sujet glissant s'il en est. J'ai éludé le problème, parlé uniquement de ma mère. Il a éludé le problème, parlé uniquement de sa mère.
Tiens donc.
J'ai donc insisté, un peu lourdement, je lui ai demandé ce qu'il en était de son père.
Mon père est mort en février dernier. Ca sera notre premier Noel sans lui. J'ai un peu du mal à me le représenter.
La conversation avait glissé d'un seul coup dans le sérieux.
Ainsi donc, je ne serai pas la seule... Mon père est mort en août dernier. Ca sera aussi mon premier Noel sans lui.
On s'est regardés, et on se comprenait.
Il y a des instants, comme ca...

Cette discussion a alors été interrompue par une connaissance d'Arthur qui est montée à cet instant dans le métro et est venue s'installer à côté de nous.
Cette petite concurrence tombait finalement à pic. Ne voulant pas qu'ils commencent à se raconter leurs trucs auxquels je n'aurais rien compris, je ne suis remise à faire le clown. Juste histoire de monopoliser le centre de discussion. Ce qui m'a permis de plus de ne pas m'enliser dans le pathétique, sniff, mon papa est mort.

Enfin je suis arrivée à ma station (je suis toujours la première à descendre).
LUI : Quand est-ce que je te revois ?
MOI : Oh, écoute-le : "quand est-ce que je te revois ?", comme c'est mignon. Tu vois, il ne peut plus vivre sans moi !
LUI : (larmoyant) Quaaaaand est-ce donc que je te reverrais ?
Pouvais-je rêver meilleure sortie de scène ? Tout le groupe s'était retourné vers nous et tout le monde rigolait.

J'ai ainsi un côté potache, que je n'aurais jamais imaginé il y a à peine un an.
Moi qui suis si silencieuse et discrète, je ne me sens jamais si bien que lorsque j'ai réussi à gagner un petit groupe d'auditeurs autour de moi et que je les fais rire.
Et réussir un jeu de mot. Je n'aime rien tant que réussir un jeu de mot.
Potache, va.

Quand est-ce donc qu'on se revoit ?
Samedi soir, pour aller boire un pot tous ensemble (aller boire une bière de Noel, comme ils disent). La der des der avant les vacances.
J'ai plus qu'à rassembler toutes mes dernières resources pour finir l'année en beauté.

En plus, il neige (ca me mets en joie).
Manque plus que le miracle de Noel (mais faut attendre le 24 au soir, je crois).

Comments

[Jean]

Hello La Vache,

J'espère que ta soirée de samedi t'a vraiment donné un avant-goût de Noël. En tous cas, je te souhaite une excellente fête.

[la vache]

Ben y faut pas, mais si je suis déjà de bonne humeur, c'est un peu la cerise sur le gâteau (si je suis de mauvaise humeur, je trouve que la neige c'est froid, que c'est dangereux parce que ca fait du verglas et que j'ai mal au nez).

[Camille G.]

Ah, toi aussi il te faut un peu d'eau gelée qui tombe du ciel pour te mettre en joie ? Copine ^x^