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Sous la peau de la vache
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7 mars 2016

Un peu moins d'une centaine d'heures

Mon dernier et fort laconique post devait vous faire comprendre que j'avais fini par embrasser Ferrat lors de mon dernier week-end à la capitale.
Plus exactement sur le quai du RER, trois minutes avant de partir prendre mon avion, au moment donc, où j'ai enfin réussi à me décider à lui demander si je lui plaisais (il a dit oui). Le choix de l'image était donc parfaitrement réfléchi (puisqu'ils sont sur un quai de RER (j'ai aussi pris l'embrassant-sur-le-quai-du-RER le moins bien fagotté que j'ai pu trouver pour donner une représentation à peu près exacte le la scène qui s'est jouée (parce que, Ferrat, franchement, question style, c'est pas ça...))).

Deux ou trois fois par semaine, nous nous retrouvons sur skype.
Je redoutais un peu cette étape inéluctable de la relation à distance, rapport à mon incapacité à ce qu'on appelle communément le "bavardage". Mais pour le moment tout se passe bien, car:
1) Ferrat est bavard pour deux
2) dans le fond, je trouve quand même des choses que j'ai envie de lui raconter
3) Ferrat connais plein de trucs et s'intéresse à ce qu'il ne connais pas, ce qui facilite grandement la conversation (franchement, un mec avec qui tu peux parler dans la même soirée de Cyrano, de Lagardère, de l'origine des divers noms du diable et du Concile de 1414, c'est assez cool)
4) on peut aussi ne pas parler et sourire niaisement, c'est pas interdit

L'attente a été longue et j'ai compté les jours. Mais enfin, la date de mon prochain voyage sur la capitale approche.
Notre premier week-end, notre week-end rien que tous les deux, que personne d'autre que nous deux est au courant.

(enfin, vous êtes au courant, maintenant)
(et son colloc aussi, par la force des choses)

On a eu beau pas mal se parler ces dernières semaines, y'a une chose tout de même dont on n'a jamais parlé.
Notamment de savoir où est-ce que j'allais dormir. Notamment de savoir ce qui allait se passer. Notamment de savoir si il a déjà fait ça avec une autre fille avant (je crois que non).

J'y ai pensé longuement de mon côté. J'ai eu le temps d'y rêvasser et de me faire mon idée. Je pense pas qu'il soit naif au point de ne pas y avoir réfléchi de son côté aussi de ne pas s'être fait son idée. Mais c'est pas vraiment une question dont on peut discuter par webcam interposée. Tout dépendra de comment les choses se combinent, de lui, de moi, de l'ambiance. Je ne me suis pas fixée. Je me suis fait mon idée, et je veux surtout prendre le temps qu'il faudra prendre, mais je ne suis pas fixée. J'ai réfléchi un peu aux gestes que je veux faire, et aux questions que je veux lui poser et à comment les lui poser. Possible alors qu'il ne se passe pas grand chose ce week-end, peu importe.

("pas grand chose", parce que "rien", ça m'étonnerais fort quand même !)

Ces derniers temps, je rêvasse (forcément...).
J'ai tout le temps envie d'être seule et de rêvasser. Envie de ne rien faire et de rêvasser. Les trajets assez longs que je dois faire pour aller deux fois par semaine à la danse-à-la-barre ne me dérangent pas du tout. Je me plonge dans mes rêvasseries. Je reconstruis son visage dans ma tête, en commençant par les yeux, toujours (j'ai beaucoup moins de mal depuis qu'il a rasé sa moustache - du coup, il ne ressemble plus à Ferrat, mais c'est pas grave).
Moi qui ne peux pas dormir sans un livre audio, j'en suis venue à avoir envie de silence. J'ai envie d'être seule avec mes rêvasseries pour m'endormir. Depuis des semaines, je me couche presque tous les soirs sans qu'on me raconte une histoire. (presque)

Un seul incident est venu perturber mes rêvasseries.
Alors que je rentrais chez moi, un soir, assez tard c'est vrai, un gars m'a attaquée. Un grand gars costaud et bourré. Il voulait me voler mon sac. Il a sorti un gros cutter bleu de sa poche, pour sectionner les bretelles de son sac. Avec son gros cutter bleu, il m'a entaillé le pouce, qui s'est mis à saigner. J'ai étonnament bien gardé mon sang-froid. J'avais l'esprit trop occupé à réfléchir à tout ce que j'avais appris en self-défense pour avoir le temps de paniquer. Je lui ai tenu tête une bonne dizaine de minutes. Le temps que des gens arrivent et que le gars s'enfuie. Sans mon sac.
J'ai conscience que ce genre d'évènement aurait dû faire l'objet d'un post à part. Mais je suis fatiguée d'en parler. J'ai raconté l'épisode dans tous ses détails à une vingtaine de policiers, pompiers, infirmiers, médecins et amis intrigués par mon gros pensement sur le doigt. Croyez-moi, je n'en peux plus de raconter cette histoire. La police judiciaire enquête, laissons ce pauvre gars qui pensait s'en prendre à une faible jeune femme à ses problèmes et refermons ce chapitre.

Perdue dans mes rêvasseries, je réchléchis à quels vêtements je vais mettre. Est-ce que j'aurai mes lunettes ?
Est-ce que je vais passer mes mains sous son manteau ? sous son pull ? sous sa chemise ? Et quand ?
Est-ce que je me déshabille ? Est-ce que je le laisse me déshabiller ? Quand, comment et dans quel ordre ? Il y a tellement de variations possibles. J'ai encore moins d'une centaine d'heures devant moi pour toutes les passer en revue.

(vous remarquerez qu'on a vachement rétrogradé du porno pour des choses beaucoup plus basiques)

Embrace Sculpture

"Ferrat, tu me plais, est-ce que je te plais ?
- Mais bien sûr que tu me plais !"

rhâââââââ je ne m'en lasserai jamais !!!

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Commentaires
B
" Il va falloir que tu me donnes des cours ^^ "<br /> <br /> <br /> <br /> Ben, je sais pas trop, avec les personnes avec qui c'était réciproque, j'ai toujours réussi à capter un/des indice(s) qui me disaient que ça allait le faire.<br /> <br /> Soit qu'elles répondent à mes invitations à sortir, soit qu'il y ait des regards appuyés, soit qu'elles insistent sur le fait que ça leur faisait plaisir de me voir (et la façon dont elles recevaient le message quand c'était moi qui le disais : un jour, j'ai dit ça à une personne, elle m'a répondu "Mais moi aussi très plaisir, hâte de te revoir !" ou un truc du genre, et bien j'ai compris à sa façon de répondre....qu'elle n'avait pas compris mon "message" !)<br /> <br /> Souvent, on n'a pas eu besoin de mots pour que le rapprochement se fasse.<br /> <br /> <br /> <br /> A deux-trois exceptions toutefois (et le fait que ce soit avec des femmes ou des personnes pas trop dans les stéréoptypes des rôles binaires h/f est je pense révélateur de nos habitudes sexistes dans le domaine de la séduction), où le besoin est venu de verbaliser une envie de rapprochement (en général de ma part, mais une fois c'était avec un mec pas du tout dans les codes de séduction h/f, donc il refusait de faire ce qu'on appelle le premier pas, mais au bout de plusieurs heures passées ensemble, après qu'on ait atterri chez moi, c'est quand même lui qui m'a finalement demandé si je voulais "dormir" ou bien "câliner") .<br /> <br /> <br /> <br /> Quand je repense à cette idée de rapprochement (le terme que j'ai employé plus haut), j'avais utilisé la même formulation que dans mon précédent com, un an plus tôt.<br /> <br /> Elle : "Bon qu'est-ce qu'on fait ?" <br /> <br /> Moi : "J'ai envie de me rapprocher de toi mais je sais pas ce que t'en penses ?" <br /> <br /> Elle: "Ben moi je suis partante."<br /> <br /> A noter que physiquement j'étais déjà à moitié vautrée sur elle, nous étions toutes les deux assises sur le canapé (ah quel dommage que l'écran de mon pc soit si petit ça m'avait obligée à me rapprocher pour regarder ce qu'elle me montrait :D !)<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon, les gens avec qui y avait pas de réciprocité, je l'ai capté assez bien aussi. Dans ces cas, ça m'est arrivé d'avoir besoin de verbaliser mon attirance parce que sans ça y a souvent la petite voix énervante dans la tête qui tourne en rond en clamant "Mais tu sais pas, ok y a 0,00001% de chances que l'autre soit intéressé(e), mais faudrait en avoir le coeur net !"<br /> <br /> <br /> <br /> A part ça, t'es pas toute seule. Je pense à un pote, sa copine sait souvent avant lui qu'il est intéressé par quelqu'un (véridique) !<br /> <br /> Et alors les signes des autres....il ne les voit pas non plus (encore moins) !<br /> <br /> Après....je dois avouer qu'à l'époque où je suis sortie avec lui (pas très longtemps - il m'a eu l'air de pas trop savoir ce qu'il voulait, mais qu'importe) je n'avais rien anticipé du tout. Il a suffi d'une soirée pour qu'on se rapproche et qu'on passe deux heures collés l'un à l'autre (même que c'était l'anniversaire de sa copine, non non pas d'inquiétude, ils sont poly ;) ). Une forme de connexion qui se vit et qui ne s'explique pas... :)<br /> <br /> Enfin bon du coup dans ce cas-là y a pas eu besoin de mots non plus, même si c'était pas "prémédité".
M
C'est la formulation qui m'a paru la moins dangereuse possible.<br /> <br /> S'il était pas trop idiot, il pouvait répondre "C'est pas que tu me plais pas, mais...", je prenais mon RER et on pouvait se revoir sans que ça jette une trop grosse gêne entre nous.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui est marrant, c'est que quand je l'ai rencontré y'a un ou deux ans, j'étais sûre qu'il me draguait, quand on a commencé à se voir régulièrement j'étais plus si sûre que ca, et le jour où je me suis décidée j'étais quasi persuadée qu'il était pas intéressé...<br /> <br /> Donc en définitive, plus il était vraiment intéressé, moins je m'en rendais compte !<br /> <br /> <br /> <br /> Autant dire que je suis pas très douée.<br /> <br /> Il va falloir que tu me donnes des cours ^^
B
"tu me plais, est-ce que je te plais ?<br /> <br /> - Mais bien sûr que tu me plais !"<br /> <br /> <br /> <br /> Ah je comprends, j'ai vécu à peu près la même chose en septembre ; sauf que c'était tellement clair pour moi que l'intérêt était réciproque, que j'ai décidé à la fin du premier rdv d'y aller franco. C'était pas sur le quai du RER, mais presque, dans la salle d'échanges à Chatelet (lieu super romantique comme elle me l'a fait remarquer, mais elle avait qu'à faire le premier pas :p !). On allait bientôt prendre des directions différentes (je crois que j'avais même rusé pour la suivre encore un peu, en prenant un trajet différent de l'habituel, mais je pouvais pas ruser 107 ans non plus), alors de but en blanc...<br /> <br /> <br /> <br /> "Ca te surprend si je te dis que j'ai envie de me rapprocher de toi ?<br /> <br /> - Non, ça ne me surprend pas du tout !"<br /> <br /> Et elle a ouvert grand ses bras.... :)<br /> <br /> <br /> <br /> Y a des fois, ça sert d'être directe... ;)
M
J'espère bien que rien ne va se passer comme je l'avais anticipé. Ca serait triste sinon, ça voudrait dire que Ferrat ne ferait rien qui me surprenne.<br /> <br /> <br /> <br /> (plus que 73h...)
S
Ah merde ! Pas cool du tout l'agression. :/<br /> <br /> Au moins, les cours t'auront servis ! :)<br /> <br /> <br /> <br /> Cool pour Ferrat ! J'espère que votre premier week-end se passera bien ! :) Et n'anticipe pas trop, ça se passe jamais comme on le pensait ! x)
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